English text follows ;)
Connaissez-vous l’expression ‘cordonnier mal chaussé?’ C’est mon cas. J’aide à créer des cartes de souhait, j’aime écrire et je travaille pour Postes Canada. Il serait facile de croire que je suis aux premières loges pour ce qui a trait à envoyer des cartes et rester en contact avec les gens. Ben, c’est horrible mais je n’y parviens pas. Ou bien j’oublie, ou tout simplement je ne le fais pas. Lorsque j’ai déménagé il y a trois ans, j’ai préparé des cartes de remerciement. Une d’elle est encore assise sur mon bureau. Je l’ai juste pas posté et là j’hésite car c’est tellement en retard. Plus récemment j’ai manqué l’anniversaire d’un vieil ami. Et pas n’importe quel anniversaire.
Il voulait m’inviter mais ne trouvait pas mon adresse. Si je lui avais envoyé une carte de Noël, ça aurait changer la donne. Mais voilà j’en ai pas envoyé et j’ai pas été invité pour la fête du père Lechat. Mea Culpa!
Si j’y serais allée, probablement qu’il y aurait eu un moment pour partager des histoires, la façon dont on s’est rencontré la première fois, des moments marquants dans notre relation… Alors pour me reprendre et un peu pour me faire pardonner, je vais vous partager une partie de notre parcours.
Le père Robert Lechat, un missionaire Oblat de Marie Immaculée, (omi), est arrivé de France pour faire du ministère dans le Nord canadien après la deuxième guerre mondiale, vers la fin des années 1940. Apparament ses parents pensaient qu’il était fou de s’expatrié aussi loin. Il travailla d’abord dans les missions de Puvirnituq, Salluit, Kangiqsujuaq et Tasiujuaq, des communautés du Nord québecois. Ensuite, il fit le saut de l’autre bord de la Baie d’Hudson, pour rejoindre ses confrères dans les Territoires du Nord-Ouest, dans ce qui est communément appelé le Grand Nord. Et oui, il en a vu des changements au cours de sa vie.
La première fois que je l’ai rencontré était lors d’une rencontre diocésaine à Winnipeg avant que Joanne Dionne et moi nous joignions à l’équipe. J’étais nerveuse de notre départ pour le nord mais aussi intimidée de me retrouver en présence de tous ces gens d’expérience. Je ne me rappelle vraiment pas de grand chose de cette visite.
À cause des distances et des coûts des billets d’avion dans le nord, il était rare qu’on rencontrait les autres membres du personnel diocésain, sauf pour l’évêque qui essayait de visiter chaque mission au moins une fois par année.
Pour remedier à l’isolation et pour permettre la collaboration entre les missionaires, Monseigneur Robiboux et ensuite Monseigneur Rouleau, organisait à chaque années des rencontres de zones (Kivalliq, Baffin, Kitikmeok) et une rencontre diocésaine. Ces dernières avaient normalement lieu dans une ville du sud; Ottawa, Winnipeg, Edmonton, Calgary… Cela peut paraître illogique ou bizarre mais il était plus pratique, plus facile d’accès et moins coûteux pour le personnel de converger vers le sud que d’essayer de se rencontrer dans une des communautés du nord. De plus, ces villes nous permettaint de faire des rencontres intéressantes mais aussi de refaire le plein en provision alimentaires et en resources liturgiques et pédagogiques pour notre ministère. Lors des deux semaines de réunions et d’ateliers, du temps était aussi alloué pour une sortie de groupe et des rencontres avec l’église locale.
Au temps de mon arrivée dans le nord, le père Lechat demeurait à Igloolik. Par la suite, il a été envoyé dans la communauté de Hall Beach. Pour ma part, je suis restée à Arviat. Plus tard, à la semi-retraite le père Lechat a déménagé à Deschatelets, une résidence à Ottawa pour les pères Oblats. Chacun de ses endroits était trop loin et trop cher pour des visites amicales! Et pas dans la même zone de travail alors nos seules opportunités de se connaître étaient pendant la rencontre diocésaine annuelle.
On s’entend qu’après un an dans le nord, nous avions beaucoup de choses à accomplir et beaucoup de gens à visiter lors de nos séjours en ville. Ainsi, bien que j’ai côtoyé le père Lechat pendant ces rencontres, je n’ai pas vraiment appris à le connaître personellement. Encore une fois, mea culpa!
J’ai quand même par l’entremise des ateliers et des partages lors des rencontres pu faire des constatations. Le père Lechat avait un certain air de noblesse. Il était un homme fier mais tout à la fois humble. Il était évident par ses commentaires et ses écrits (il nous partageait des articles qu’il avait composé à partir de ses réflexions) qu’il était un intellectuel. Un homme très ouvert, je ne sais pas s’il faudrait le qualifier d’avant-gardiste ou de réformiste.
Bien qu’il n’était jamais déplacé, il aimait rire et était un peu taquin. Il faut dire qu’il n’avait pas peur de se faire agacer non plus. Je n’ai jamais su si vraiment il rigolait ou s’il était sérieux quand ça venait aux jeux de mots avec son nom et ses déclarations de grand amour pour les chats qui nécessairement incluait de l’indifférence pour les chiens. À ce que je sache il n’avait jamais eu de chat de compagnie mais cela ne voulait rien dire en soi, après tout il avait vécu dans le nord à un temps ou avoir un chat aurait vraiment été un luxe et même une folie. Il en reste que tout au long des années que je l’ai connu il s’habillait fièrement de gilets et chapeaux qui mettaient en valeur les minets.
Comme nous n’avions plus de prêtre résident à Arviat durant mes dernières années de ministère, il a été convenu que le père Lechat viendrait séjourner avec nous quelques semaines pour assurer les liturgies du temps des fêtes. Il reviendrait ensuite au printemps pour le temps Pascal. Ce prêtre légendaire cependant était déjà assez avancé en âge bien que relativement en bonne santé. Il avait des problèmes avec ses jambes et son équilibre mais à part cela il se débrouillait très bien. Toujours en est-il que je me suis posée des questions et j’étais un peu inquiète.
Nadine avait adoptée Ballum, une charmante et délicate chienne husky. Cette dernière pendant la journée était attachée dehors tout près de la résidence. Cependant, le soir, pour la protéger contre les éléments mais aussi pour s’assurer la sécurité des visiteurs qui pouvait ne pas la remarquer et être surpris, elle dormait dans la maison. Un peu aussi et surtout parce qu’elle était une princesse. Que dirait le père Lechat de cet arrangement?
Pour ces prêtres qui ont desservi le Nord canadien pendant des décennies, et qui avaient dû se déplacer en traîneau à chiens au début de leur ministère, la place d’un chien husky n’était certes pas dans la maison! Même si cela s’avérait faux qu’il n’avait aucune affinité avec les chiens, certes il trouverait étrange et choquant que Ballum couche à l’intérieur. Déjà que j’avais une réputation de toujours avoir une pile de vaiselle dans l’évier, là il fallait rajouter la situation avec la chienne.
Bien courtois, un vrai ‘gentleman’ il n’a passé aucun commentaire. Il semblait simplement se réjouir d’être de retour dans le nord. Bien que son dialecte était différent de celui des gens d’Arviat, il réussissait à se faire comprendre et il était visiblement heureux et très à l’aise. Il était dans son élément. Il avait un grand respect et de l’admiration pour le peuple Inuit. Il se sent bien parmi eux. Lorsqu’il demeurait à Deschatelets, il visitait souvent les patients qui descendaient à Ottawa pour des rendez-vous médicaux. Maintenant cela lui est impossible depuis sa nouvelle résidence au Québec.
Nous l’avons dès son arrivée informé de la routine. Ballum entre dans la maison pour les repas. Selon la température nous prenons une longue marche avec elle en soirée et ensuite elle reste dans la maison pour la nuit. Elle est calme et ne cause pas de problème car elle passe sa nuit fidèlement au côté de Nadine.
Je ne me rappelle pas combien de temps après l’arrivée du père Lechat, un jour ou deux au plus, mais nous sommes revenues du centre Mikilaaq où nous travaillions Nadine et moi et n’avons pas trouvé Ballum attachée à sa chaîne à l’extérieur de la maison. Inquiètes, nous nous sommes précipitées dans à l’intérieur. Ballum y était, étiré de tout son long sur le sofa, endormie tout paisiblement. Au premier abord, j’ai pensé que nous avions tout simplement oublié de mettre Ballum dehors lorsque nous sommes parties pour le travail. Le père Lechat est intervenu dans la conversation pour clarifier la situation. Il se sentait mal pour la chienne, pensant qu’elle faisait pitié toute seule dehors au froid… Et bien, la vérité enfin! Le père Lechat aime les chiens!!! ou du moins il aime, sinon adore Ballum!!!
Pas besoin de vous dire que la chienne a été royalement gâtée tout au long du séjour de son nouvel ami. Aux prochaines visites, il lui apportait même des gâteries. Les derniers jours avant ses départs pour Arviat, durant ses repas à la cafétéria de sa résidence, il mettait de côté des morceaux de fromages qu’il rapportait pour Ballum. Je ne lui ai pas demandé s’il avait toujours aimé les chiens malgré tout le bavardage à propos des chats, ou si simplement ‘Le chat’ était tombé en amour avec une chienne bien particulière, il reste qu’il s’est intéresssé à son sort jusqu’à temps qu’elle meure.
Le père Lechat, l’un des plus vieux missionnaires du Nord canadien encore en vie, a reçu, le 29 octobre 2015, la médaille de l’Ordre du Canada. Son exemple de la devise “désireux d’une patrie meilleure” et sa contribution à l’amélioration de vie de tous dans le nord où il a demeuré plus de 50 ans, (vingt-cinq divisé entre Igloolik et Hall Beach) vont bien au delà de son apport religieux ou liturgique. Il avait une grande dévotion à sa foi catholique mais aussi est reconnu pour son intégrité et le respect de la culture Inuit.
Dans des recherches que j’ai faites sur l’internet j’ai découvert dans un texte écrit par Colette Leung, qu’il fut un des premiers en 1976 à critiquer dans différents articles, le programme fédéral qui voyait les femmes Inuites de diverses communautés stérilisées sans leur consentement ou même connaissance de cause.
Aussi j’ai appris que le père Robert Lechat fut instrumental dans la création du premier roman en syllabique. Lorsqu’il demeurait encore à Kangiqsujuaq, Québec, dans les annés 50, et voulant perfectionné son Inuktituk, il a demandé à Attasie (Mitiarjuk) Nappaaluk d’écrire en syllabique autant de mots et de phrases qu’elle pouvait afin qu’il puisse perfectionné sa connaissance du language. Après quelque temps ayant écrit tous les mots et les phrases d’usage quotidien, elle trouva cette pratique ennuyante et décida plutôt d’écrire une histoire. Avec le départ du père Lechat vers la côte ouest de la Baie d’Hudson, elle s’arrêta d’écrire, mais repris plus tard cette initiative et son livre Sanaaq fut publié en 1984 et ensuite traduit en français.
Cher père Robert Lechat, que cette année de votre centenaire soit marquée de nombreuses agréables surprises, de joie et que votre santé continue de vous permettre d’apprécier les petits plaisirs de la vie. Pardonnez moi de ne pas avoir su puisé au puits de sagesse quand j’en avais l’opportunité. Je n’avais pas réalisé que j’étais vraiment en présence d’un saint homme. Que Dieu vous bénisse infiniment.
Cat meets dog!
I have learned many years ago, that it is better to light a candle than to curse the darkness. So in my own way, I try to do as in the song we used to sing in church in Arviat: “this little light of mine, i’m gonna let it shine.”
I try no matter what to be a positive presence and to bring light in the world of the people I meet. Therefore when I’m at work at the various post offices, whenever it is possible, (when we are not too busy and there is not a line up waiting) I try to connect on a more personnal level with the customers. Of course I’m careful to remain discreet and not pry, but I open a door, making it more than just business.
That is how lately, I chatted a bit with a lady who was writing regularly to a priest. I discovered that the priest was her brother, a Missionary Oblate of Mary Immaculate. He used to live in the Deschatelets building in Ottawa, but since that house was sold, he moved in a residence for elderly Oblates in the province of Quebec. I mentionned to her that I knew a priest who used to minister up North but now also lives in that house. She informed me that her brother often talked about ‘BobCat.’
When I was North, I worked with many different priests. I’m blessed to have known some good men who have dedicated their lives to God and helping others. So while I actually don’t know that much about ‘Bobcat’, let me share a few stories.
When I first went North, the priests were all Missionary Oblates of Mary Immaculate and the majority hailed from France and Belgium with a few exceptions; fathers Courtemanche and Légaré were Canadian. For a while, we were really short on personnel and we welcomed priests that belonged to other orders or dioceses to come and help for different periods of time. These came for various reasons and from all over the world. There were retired ones, professors or foreign students with a bit of free time; some were curious and enamored with the North; some knew someone and came to visit. Finally young Oblates joined the diocese, coming this time from Poland.
Because of the distances and the cost of traveling between communities, we never really saw the pastoral leaders of other parishes. To help alleviate the isolation and to maintain a true spirit of collaboration, Bishop Robidoux and then Bishop Rouleau organized regional gatherings and then once a year a diocesan meeting.
It was at one such meeting in Winnipeg that I first met Father Robert Lechat (a.k.a. BobCat) and the other priests that worked in the Churchill-Hudson Bay diocese. Joanne and I had been invited at the meeting before we were to move to Arviat, then Eskimo Point. Of course, I don’t even remember anyone from that first encounter. I was way too nervous and humbled.
Throughout the many years that followed, I was able to fully participate in these gatherings. (Joanne was there for the first 8 years.) There were times to share the ups and downs of the previous year, to tell of new ideas and projects, to celebrate together but also to get to know each other a bit, before each returned in his/her own corner of the North.
So for many years, my only encounters with the priests and pastoral workers serving the North occured over a couple of weeks in summer, usually in a southern city and the ones of our region during the fall Kivalliq meeting. Therefore, I barely knew the Oblates that worked in the Qikiqtaaluk (Baffin Island) and Kitikmeok regions.
Some of these Oblates were truly remarkable. While they were all human with their strengths and their weaknesses, each one had some traits that really stood out. I remember Father Rogatien Papion as the most humble priest I ever met. He was like all the others very prayerful and deeply interested in the Inuit culture, having many notes on different aspects of their knowledge. He was also, as most people who lived in the North, very resourceful. Still what was striking about this small man, though he was headstrong, was his unassuming disposition and sense of poverty.
Father Louis Fournier, I would described as a big polar bear. At first, before knowing him, he appeared scary and austere. Once you got to know him, he was more of a teddy bear, and a very spiritual and prayerful man, a true mystic.
For his part, Father Josepie Meeus was a gentle soul. The first stories I heard of him were of his adventures skiing down the hills when he was posted higher north. I knew him later, more as a musician than an athlete. He was such a joyful man, brightening any room as he entered. I will always remember his deep voice and his guitar playing.
And then came Father Robert Lechat. While semi-retired in Deschatelets, Ottawa, he continued to work for the diocese, preparing Inuktituk material for liturgies and for the pastoral meetings. He also spent a lot of time visiting Inuit patients while they were in the capital. He continued to attend regional and diocesan gatherings. As often as he could he traveled North to various missions with no resident priest to celebrate the sacraments especially for Christmas and the Easter season.
Although I knew of him for attending the diocesan meetings, I had never really worked with him until my final years in Arviat. He had been in the North since the late 1940s. Compared to him, I was just a kid! Yet, by then, I had met with all kind of clergymen. Those who came knew not to expect a spick-and-span place. Everyone was warned before coming to work with me, how I left dishes piled up in the sink. I did not know how it would work out between the two of us. I was in for a big surprise. While he was very intent on living up to his name and reputation, ‘BobCat,’ was to live a true epiphany in Arviat!
When Father Lechat first came to our community, he was already advanced in years and had difficulty to walk for long distances especially through snow in winter. So unless, we drove him around town to meet people or attend events, he pretty well confined himself to the mission and the church. Nadine and I though, went out every day to work either at the Mikilaaq Centre or to meet people in town. We would come back for lunch, supper and help to prepare mass each evening.
Ballum, though a husky dog, slept each night in Nadine’s room and spent the day outside. We would bring her in during our meals to spend time with her. Not long after Father Lechat’s arrival on his original visit, we came home one lunchtime to find Ballum comfortably sleeping on the couch. We immediately thought we forgot to put her outside before leaving for work. Trying to figure out what had happened, it was discovered that the ‘BobCat’ had a weakness for Ballum and feeling sorry for her, had brought her in. It did not take long for the dog to have the cat wrapped around her paw! Ballum spent many more days living the life in the mission as long as Father Lechat was around. On following visits to Arviat, the cat came prepared. He would safeguard pieces of cheese from his last meals in Ottawa to bring to Ballum. No need to say, that Nadine’s dog was always very happy to see ‘the cat’ arrive! Against his own will, Father Lechat could not help it, but had fallen in love with a dog.
While I could never understand his sermon as I was never able to learn Inuktituk enough, I was privileged to have wonderful conversations with the man during our shared meals and evenings. I guess Father Lechat could be considered a linguist. He thought Inuktituk to newcomers in the diocese and took over translating church materials from father Didier after the latter died in a plane crash. I think of him though more as a scholar. I’m not sure actually how much research he did, and how much was his own thinking, but I remember that he wrote many articles. He was considered progressive, maybe a bit of a rebel, certainly ahead of his time. Way before the Amazon Synod requested Pope Francis accept married clergy, Father Lechat was asking the same for Inuit catechist couples serving in Nunavut.
For a man of his age, born in 1920, yes, he just turned 100 years old a few weeks ago, it is amazing how he is so broad-minded. He is the proof that it is not how old you are or when you were born that defines your openess to the world and to new ideas. It is not a matter of ‘that generation.’ He worked with women and lay people with much more respect and acceptance than I have seen in some younger priests/clergy. I’m not sure if his understanding of Eucharist and Church was pre-Vatican Council II or if he simply embraced the wind of change of the 1960s. I suspect he could have written some of the council’s papers.
His work and dedication, more than 50 years lived in parishes and missions across the North (first in Northern Quebec, then in the Northwest Territories/Nunavut) was celebrated and recognized when in October, 2015 he received the Order of Canada. I read that his parents had said he was crazy to go so far… Crazy or not, he did wonderful work and was an amazing role model. He cared for young and old, served Qallunaaqs and Inuit alike, rich and poor. He even gladly helped with dishes. He is a true man of God.
Anyway, I am blessed to know him and to have served at his side, witnessing his love and dedication, though only a few times at the end of my ministry in Arviat. Father Lechat remains just as charming and I hope to be able to see him soon. He is likely the oldest surviving Catholic (and Christian) northern missionary. He remains very fond of his time spent up north and continues to help and support the Churchill-Hudson Bay missions.