La première photo en est une que Nadine avait le goût de prendre depuis longtemps. Avec la date limite qui approchait pour terminer le calendrier, elle n’a pas eu le choix et l’a enfin prise. La photo a nécessité plus de 3 heures et représente la compilation de plus de 300 photos pour accentuer le mouvement de la terre tel qu’illustré par les traînées d’étoiles. Even before we decided to do a calendar of old barns, Nadine wanted to do the photo that graces the month of February. Of course since it is a long process and you need many factors to fall into place such as weather, wind, clear sky, moon, sunset, etc., it was often pushed on the back burner. Finally we were running out of time, and it needed to be done. After informing the owner, we went to set up the equipment. We hoped for the best and went back home to watch a movie while the camera did its job. We returned 3 hours later. I took a few more photos while Nadine lit the barn with a flash. Once the calendar was printed we were very happy and proud to bring it to the neighbors. Lyne told us how her husband Guy wanted to play a trick on us that night. Knowing that the camera was left unattended, he was planning to go stand in front of it and make some funny faces. Good thing he did not do it, we might not have had the time to redo this shot for the calendar!
La petite grange n’est pas si vieille que cela. Le silo pour sa part est une toute autre histoire. Il appartenait à M. Maurice Brunet du chemin Rollin à St-Pascal Baylon. Suite au feu, M. Gadoua a acheté le silo pour l’aménager près de sa nouvelle grange. Pour cela il fallait le déménager, un travail qui s’est effectué sur deux weekends consécutifs se rappelle Mme Noëlla (Pitre) Gadoua. Jean-Yves dit avoir aidé son père pour cette délicate opération. Il raconte comment ils étaient 5 ou 6 hommes dont M. Brunet et son fils Benoît ainsi qu’Emery Piché de Clarence Creek. De gros cables bien attachés à 4 tracteurs ont été passés par dessus la grange, afin de soutenir le silo. Jean-Yves explique comment il y avait des gars à différentes stations de chaque côté du bâtiment afin de communiquer par signes avec les autres. En maintenant la tension à l’aide des tracteurs ils ont penché le silo tranquillement pour le coucher d’une pièce sur une grosse wagon.
Une fois en place, ils l’ont solidement attaché prêt pour le trajet qui passerait par le chemin Baseline, alors un chemin de terre. Tout comme pour l’emplacement sur la wagon, remorquée par un vieux tracteur avec les roues avant adjacentes , il a fallu beaucoup de coordination lors du transport. Les hommes se relayaient devant et derrière le convoi pour avertir les automobilistes du danger de leur chargement trop large.
Jean-Yves et Richard se rappellent que Maurice Brunet avait dit à leur père: “Tu te rendras jamais chez-vous avec ça.” Ils y sont bien arrivés, et aujourd’hui le vieux silo de bois s’élève toujours bien droit vers les étoiles.
Toute la famille se rappelle qu’il y avait une glissade tout près derrière la petite grange pour accéder à un petit étang où ils allaient patiner chaque hiver. De nos jours, les glissades ne sont plus de la partie, mais la famille se rencontre régulièrement autour d’un feu de camp en été et en hiver pour un chaleureux repas.
Les gars ont pris plaisir aussi à grimper sur le toit de la première grange qui au début se rendait jusqu’à terre. En hiver, il prenait leur élan pour se hisser jusqu’au pignon pour ensuite glissé jusqu’en bas. Tout cela cependant au grand désespoir de leurs parents.
Jocelyn, fils de Serge, raconte comment encore très jeune, il aidait à la récolte du blé d’inde. La famille vendait le maïs sucré aux passants mais aussi livrait les grosses commandes de plusieurs douzaines. Lorsque tous les épis avaient été vendus, Jocelyn prêtait main-forte pour l’ensilage. Encore trop petit pour conduire le tracteur, il marchait derrière une machine qui coupait et attachait les plants ensemble. Avec ses oncles et cousins ils les lançaient ou les plaçaient sur la wagon pour les apporter près du silo. Pour des raisons de sécurité, il n’avait pas le droit de mettre les grandes tiges dans l’ensileuse (hacheuse). Plutôt, il se trouvait à l’intérieur du silo à piétiner sur le blé d’inde pour assurer une bonne compaction. Quelques années plus tard, M. Gadoua a fait l’achat d’une récolteuse-hacheuse qui projetait le blé d’inde déja coupé dans la wagon au fur et à mesure qu’elle coupait les tiges.
Comme tous les fermiers dans le temps, les Gadoua faisaient leur propre abattage et avaient aménagé une partie de la grange à cet effet. Ils faisaient boucherie principalement pour eux mais en vendaient un peu à la parenté. Ils savaient aussi économiser et prendre avantage d’une bonne affaire. Lorsque M. Gadoua revenait de chez Morrisson Lamothe avec un camion rempli de produits périmés les enfants enlevaient les emballages avant de donner les gâteires en nourriture aux cochons. Ils en profitaient pour goûter les différentes pâtisseries dont des gâteaux Vachon et les pains et gardaient les meilleurs pour mettre dans leur lunch du lendemain.
L’enseigne de la Taverne le Coin avait été récupérée par Serge Gadoua lorsque l’hôtel du village a fermé ses portes le 1er avril 2009. Par la suite, il en a fait cadeau à son beau-frère. Guy est fier de raconter qu’il s’était aussi procurer les portes du l’ancien bar qui se trouvait à l’aéroport de Pendleton pendant la deuxième guerre mondiale.
Rémi et Noëlla Gadoua avait acheté la ferme en 1966. Il appartenait aussi la sucrerie de l’autre côté du chemin. Dans le temps, ils utilisaient les chaudières et entaillaient les érables avec un vilebrequin. Plus tard ils ont utilisé une mêche rattaché à la tronçonneuse. Depuis le terrain a été subdivisé et quelques parcelles vendues. Richard, bien connu pour ses talents de remboureur, (entreprise qu’il a commencé avec sa mère en 1976) demeure dans la maison paternelle avec sa conjointe Julie Desforges. Serge et sa conjointe Madeleine (Clarence Creek Recycling) ont construit leur maison tout près, voisin de sa soeur Lyne. Cette dernière et son mari Guy Lavictoire appartiennent toujours la petite grange et le vieux silo. Ils y avaient d’ailleurs gardé des animaux jusqu’en 2010.