Il y a bien longtemps un enfant est né dans un monde bien à l’envers et dans la tourmente. Son peuple était opprimé par les Romains qui avaient conquis toute la région et qui désormais imposaient leurs lois et leurs dieux. Plusieurs juifs se sentaient abandonnés par Jehovah. Bien qu’ils continuaient à pratiquer leur religion, ils se demandaient comment tout cela pouvait bien leur être arrivé et comment mettre une fin au joug du tyran.
Ces juifs ont vu en Jésus leur sauveur. Ils l’ont suivit pensant qu’il mettrait fin à la domination romaine. Quand on lit les évangiles et qu’on étudie sa vie, on y voit comment Jésus a guérit les malades, réconforter les affligés, nourris les foules et même ressuscité les morts. Il était vraiment spécial ce Jésus. Et pourtant, la réalité est qu’il n’a pas guérit tout le monde, bien peu en fait, que les gens ont continuer d’avoir faim, de souffrir et de mourir. Il a lui-même enduré le rejet, la trahison, le supplice physique et une mort digne d’un criminel. Une mort qui selon Rome et les grands du Temple Juif proclamait que Jésus n’avait aucun pouvoir contre l’envahisseur ni contre la religion traditionnelle.
Maintenant, plusieurs siècles plus tard, alors qu’on se prépare à commémorer sa mort et sa résurrection en plein milieu d’une crise pandémique, qu’est-ce qui a changé?
Pendant les derniers jours, pour aider Nadine à préparer son cours virtuel de religion (elle est suppléante dans un secondaire pour quelques mois) mais aussi pour notre cheminement personnel lors de notre montée vers Jérusalem nous avons visionné les séries Netflix “The Messiah” and “The Bible.”
C’est certain que la série “The Messiah” est un travail imaginaire, de la fiction. Cela m’a quand même porté à réfléchir comment dans les deux séries il est clair que les gens qui suivent Al Masih ou Jésus, le font d’abord et avant tout pour leur propre agenda. Bien que le message soit intéressant, les gens ont des attentes bien définies. Que ce soit deux milles ans passés où on espérait s’émanciper du conquérant tout en ayant notre ventre remplit, ou plus récemment comme illustrer dans la série “The Messiah” sauver un chien, un enfant qui a le cancer, promouvoir la cause palestinienne, etc. Dans la série, il ne répond pas aux attentes des gens, plutôt, il déroute tout le monde, au point qu’on n’est jamais certain si l’auteur nous présente une interprétation moderne de Jésus ou d’un charlatan.
Au début, j’avoue que cela m’achalait de ne pas savoir s’il était vraiment le messie. Je me demandais comment je réagirais devant une telle personne. Est-ce que je croirais à la deuxième venue? Est-ce que simplement je tournerais le dos? J’étais désarçonnée et déconcertée aussi que les signes qu’il donnait, les miracles qu’il accomplissait ne répondait pas aux attentes des gens mais bien à l’établir comme la vedette.
Mais à bien y réfléchir, ce Al Masih tout comme le vrai Jésus a son propre agenda. Dans l’évangile de Jean, Jésus nous dit que sans des signes et des miracles nous ne croiront pas. Alors oui, il a accompli des miracles parce qu’il aimait les gens, parce qu’il avait pitié mais bien plus pour révéler son agenda, son plan: observer la volonté de Dieu. Et cela, bien qu’étrange et même choquant incluait des souffrances atroces et une mort comme un vulgaire criminel.
Alors aujourd’hui, alors qu’on célébre le dimanche des rameaux, l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, quelle meilleure période pour nous dévestir de nos attentes, de nos présomptions. À la veille des fêtes de Pâques comme elles n’auront jamais été vécues, n’est-il pas temps de se tourner vers la volonté de Dieu? Et c’est quoi la volonté de Dieu dira-t-on? De ce que je connais des Saintes écritures et de Jésus, il semblerait qu’une conversion intérieure, un changement de coeur serait élémentaire, le premier pas à prendre.
Bien que la situation présente nous ramène à nos vieilles habitudes et nous incitent à prier pour une résolution rapide à la pandémie, je vous invite à prier aussi pour que la volonté de Dieu se réalise dans notre vie personnelle et collective.
Bonne montée vers Pâques. (P.S. la nature est bonne de nous rappeler que la vie renaît de la mort!)
Some two thousands years ago a child was born in the midst of political and financial chaos. His people oppressed by the Romans who had conquered their land in the year 63 before Christ were losing hope. For many of the Jews, the sovereignty of the Roman Empire meant at best that their God had abandonned them, at worst that their God himself had been defeated.
Jesus, the one that many hailed as the Savior, walked around his country during these hard times. When we read the Sacred texts, watch movies or study about his life, we often read how he healed the sick, comforted the afflicted, fed the hungry and even rose the dead. Yet, the truth is that he only healed a few, that many of his compatriots still went hungry and that he himself suffered greatly before dying a horrible death. Not just a painful death, but a death that was meant to humilitate Him and clearly demonstrate that He had not power over the ruling Romans but also the clergy of his time, the Pharisees.
Now, many centuries later, we are preparing to commemorate his death and celebrate his resurrection in the midst of our own financial, emotional and health crisis. What has changed?
In the last week or so, to help Nadine get ready to teach her religion class virtually (for those who don’t know she is a substitute teacher in a high school for a few months) but also to prepare for Easter, we have watched the Netflix series The Messiah and The Bible. I find it very interesting to notice how in both instances, it is clear that most of Jesus’ followers have their own agenda. They want something from Him, or at least have their own expectations of what He will do or should do.
For sure the series The Messiah is pure fiction and it is not clear if the guy Payam Golshiri is truly the awaited Second Coming of Christ or just another charlatan. Either way, he gathers quite a crowd, some who are willing to follow him without even knowing where he is taking them and to what purpose.
Both the characters and us, as viewers, expect Al Masih to save/heal, first a dog, then a young girl with cancer. He does neither which is actually quite unsettling. At first I thought though he has a good message, this proves he is not the Messiah, he has no ‘powers.’ But then, as I reflect I realize there is food for thoughts here.
Though and regardless that I will never know if he is Christ (this is a work of fiction and the series was cancelled), I can look at the life of the real Jesus. People had all kind of expectations of Him, and we still do today. Many of these desires and requests we put in front of Jesus are to alleviate suffering, to quench our thirsts and to answer to our needs. Yet, Jesus had his own agenda then, and I suspect still has one today: the will of His Father. And that, strangely and unmistakably includes facing suffering and even death.
Today, on Palm Sunday, in the thick of a pandemic, I’m assuming that many of us have our own expectations, our own list of wants as we prepare to celebrate Easter in a very different way. Maybe, it is a good time to let go of all of our assumptions, and to really just focus on doing God’s will. What is that maybe we should ask? Well, if I look at the Scriptures and the little I know of Jesus, it is first of all to have a change of heart. He’ll take it from there.
Yes, let us pray for a quick resolution to the crisis cause by COVID-19. Let us pray for unity and equality in the world. Let us not forget though to pray for God’s will to be done.
Have a blessed Journey to Easter! (P.S. Nature is good to remind us how life comes after death!)