La version française suit ci-dessous.
A couple of weeks ago, I contacted Joanne Dionne to tell her that Nadine and I and some friends were interested to come and visit her and Madonna House on either the 5th or 6th of October. She responded saying that she was not available on the Sunday, but would be able to welcome us on the Saturday. She then pointed out to me, that this Saturday October 5th marked the 35th anniversary of our departure for the north. Wow, I had not realized! No better time then to reconnect with Joanne whom I had not seen in years and visit Madonna House who had played an important part in our northern journey.
So I spent a part of the day of the 35th anniversary of my departure to the north with the very lady with whom I set foot on the plane that took me to Churchill. Joanne reminded me that we actually did not make it to Eskimo Point that first night as we were stranded at the bishop’s residence due to a blizzard further north.
Being with Joanne brought back lots of memories. The visit also brought me a lot of healing, as so many where so happy to meet the person who had worked with Joanne. It is obvious that Joanne is just as much respected and loved in her ministry at Madonna House as she was in Eskimo Point (Arviat) and Chesterfield Inlet where she lived in Nunavut. I remember how Joanne was knowned throughout the territory and among all the diocesan personel as a gentle and caring soul. It was indeed an honor to have worked with her.
I consider myself blessed to have ministered alongside Joanne. It was always easy to work with her. She embodies many beautiful qualities, being responsible, empathetic, humble, never seeking attention or the spotlight and embracing life. She was a life-learner, always open to new information and to discover new ways of doing things. She was also committed to her personel growth and to find the right spiritual journey for her. Joanne was very talented, learning Inuktituk much faster and better than me who stayed much longer.
Joanne was also and am sure is still a very good musician and singer. Yesterday after prayers we had the opportunity to sing the refrain that we used to sing together in the little chapel of the ATCO trailer we shared while in Eskimo Point. “Blest be the Lord, blest be the Lord, the God of mercy, the God who saves…” And like so long ago, I managed to stay on tune, I think it is the only song (I should actually say refrain) I can carry for having practiced it so often with her. She was very patient!!!
Maybe the quality I appreciate the most about Joanne was her loyalty. I met her in Portage-la-Prairie where I was invited by Father Maurice Comeault to organize a youth weekend. We became friends and ran the local youth group there for three years, organizing with the help of a wonderful team, diocesan rallies. We then met a priest and sister from Haiti and we both volunteered to go work there. Before making the jump to another country and a much different lifestyle, we thought it wise to do some full time ministry in our own country to test our resilience. Well what was supposed to be one year up north before moving to Haiti, turned out into 9 years for Joanne (3 years in Eskimo Point, 1 year studying at St-Paul’s and then 5 years in Chesterfield) and 26 years for me.
After her time in Chesterfield, Joanne joined the lay community of Madonna House in Combermere, Ontario. After her years of formation, she moved to Whitehorse with them, then to Paris, France where I had met her in 1999 and then onto Belgium before returning to their motherhouse west of Ottawa.
Although I had visited Madonna House with Joanne a few times during the first years of our ministry together, my last visit there was, many of you would remember, 18 years ago, in 2001 as a delegation of young Inuit, Bishop Rouleau and a few others from the diocesan personnel visited Combermere as part of the retreat in Orleans in preparation for our participation in the World Youth Day in Toronto the following year.
Many of the people we encountered yesterday shared how touched they had been during that visit. They remembered fondly how some young people had performed throat singing and drum dancing. They also shared their amazement in realizing the difference in lifestyle and opportunities. Some of them recalled the wonder of the young Inuit to discover what a pine cone was. Others remember comments about how the cows smelled so much, or how a cow was no game at all, as they are so big and not fast moving, there would be no excitement in hunting them!
Thank you Joanne and all of you at Madonna House for a wonderful visit! May the Lord bless you! Thank you Joanne to have been a good friend all these years.
Il y a deux semaines j’ai contacté Joanne Dionne à savoir les possibilités d’aller la visiter le 5 ou 6 octobre. Cela faisait déjà longtemps qu’on parlait de se rendre à Combermere. Nos amis Lili et Roger étant intéressés de mieux connaître Madonna House, une belle journée d’automne semblait le temps parfait pour cette petite escapade.
Joanne, n’étant pas libre le dimanche, a offert de nous recevoir le samedi 5 octobre. Elle a ajouté que cette journée marquait d’ailleurs le 35ième anniversaire de notre départ pour le nord. C’était décidé! Il annonçait de la belle température alors on y allait!
Alors, hier j’ai passé une partie la journée avec Joanne, la dame avec qui, il y a 35 ans, je montais à bord de l’avion qui nous conduirait à Churchill. Joanne qui a décidément une meilleure mémoire que moi, se rappellait que nous n’avions pas pu nous rendre tout de suite à Eskimo Point à cause d’une tempête de neige. Nous avions donc passé la soirée et la nuit à la résidence de l’évêque. Aujourd’hui est donc la journée de mon arrivée à Eskimo Point, 35 ans passé.
Monseigneur Omer Robidoux avait l’année d’avant accepté de nous recevoir dans son diocèse comme missionnaire laïque. Il était content que nous avions demander pour une année de préparation avant de venir, lui permettant de faire construire une roulotte ATCO qui nous servirait de demeure. Monseigneur Robidoux avait insisté pour que nous nous engagions, Joanne et moi, pour 3 ans. Il voulait absolument qu’on signe un contrat de plus d’un an. Nous lui avons donc expliqué à plusieurs reprises que nous ne pouvions pas faire cela. Nous lui avions expressément demandé de joindre son diocèse pour un an alors qu’on se préparait pour aller en mission à Haiti. Nous espérions que ce temps dans le nord, surtout pour Joanne qui était un peu plus jeune et qui demeurait encore chez ses parents, nous permettrait de discerner notre aptitude à vivre une telle expérience dans un autre pays. On s’est donc entêtées Joanne et moi, à nous engager seulement pour un an.
Bien que Monseigneur Robidoux a accepté de nous prendre seulement pour ce court temps, il était convaincu qu’on resterait plus longtemps. Ainsi, la première année passa très rapidement, ensuite une deuxième et puis une troisième. C’est là que l’évêque nous a carrément ordonner de sortir d’Eskimo Point pour au moins un an. Cette fois c’est l’évêque qui a insisté qu’il fallait qu’on parte. Il a maintenu qu’on ne pouvait plus continuer comme cela, de rester une année de plus à chaque fois sans d’engagement sérieux et à long terme.
Joanne et moi avons donc décidé d’aller étudier à l’Université St-Paul à Ottawa. J’ai demeuré à la ferme et voyageais tous les jours avec Guy Houle de St-Pascal. Joanne a loué une chambre dans une maison avec des soeurs dans le Glebe. Après notre année, après avoir rencontré des gens de différentes cultures et qui faisaient du ministère partout dans le monde, sans hésitation, nous avons décidé de retourner dans le nord. Cette fois on s’engageait pour 5 ans.
Personnellement, j’ai été très déçue lorsqu’à notre retour, nous avons été séparées. Joanne devait partir pour une autre communauté alors que je restais à Eskimo Point. Cela faisait déjà plus de 6 ans que nous travaillions ensemble et nous avions une belle synergie. Nos caractères et nos talents se complémentaient bien. Il en avait été décidé autrement. En plus, Monseigneur Robidoux avec qui nous nous étions originalement engager était décédé depuis dans un accident d’avion. Tellement avait changé.
Probablement peu de gens savent que mon chien adoré Koonie, devait originalement partir avec Joanne pour Chesterfield. Le petit chien qu’on avait adopté lui aurait offert compagnie et réconfort dans un nouveau milieu. Malheureusement pour elle, la cage pour le transport du chien husky était trop grosse pour le petit avion et Koonie est donc resté avec moi à Eskimo Point.
Joanne a donc oeuvré dans la paroisse de Chesterfield pendant 5 ans avant de quitter le diocèse pour joindre Madonna House, Combermere, Ontario, un groupe de laïques consacrés. Elle est resté en contact avec le diocèse, et au cours des années suivantes nos chemins se sont croisés à quelques reprises, à Ottawa et à Paris. Notre dernière rencontre fut à Combermere où une délégation diocésaine a visité en 2001, en préparation pour les Journées mondiales à Toronto en 2002.
J’étais très heureuse hier de retrouver Joanne après tant d’années. Nous avons eu une très belle visite et j’espère qu’il y en aura bien d’autre. Merci Joanne pour ta présence dans ma vie. Tu continues de rayonner la joie du Christ et je suis contente du bout de chemin qu’on a fait ensemble. Que Dieu te bénisse.